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Les marseillais de la marseillaise. dictionnaire biographique du bataillon 2ième édition
Rien n'est sans doute plus familier que La Marseillaise de Rouget de Lisle, que l'on entend en toutes occasions, des stades aux ambassades, d'inaugurations en défilés, en passant par les réceptions officielles, les commémorations militaires et les campagnes électorales.
Rien n'est sans doute plus familier que La Marseillaise de Rouget de Lisle, que l'on entend en toutes occasions, des stades aux ambassades, d'inaugurations en défilés, en passant par les réceptions officielles, les commémorations militaires et les campagnes électorales.
Y a-t-il, en revanche, personnages plus ignorés que les volontaires marseillais qui transportèrent à Paris, durant l'été de 1792, les notes et les paroles de cet hymne, diffusant son message et lui donnant son nom, bien vite propagé dans la République naissante ?
Formé de 500 hommes jeunes et actifs, surtout ouvriers et artisans, le bataillon du 10 août était composé pour près de la moitié d'habitants de la cité phocéenne et, pour le reste, de la Provence, avec ses immigrants traditionnels des Alpes et du Piémont, du Bas-Languedoc et des Cévennes, sans compter quelques “gars du Nord”, attirés par le soleil ou l'aventure.
Soldats de fortune pour le plupart, mais unis et courageux, leur rôle fut décisif dans la prise des Tuileries, au point que vingt d'entre eux y laissèrent leur vie et une trentaine d'autres un peu de leur chair ou de leur sang.
Charles Lourde (1839) avait retrouvé leurs noms. Joseph Pollio et Adrien Marcel (1881) retracèrent avec enthousiasme leur épopée, servant de support au savoureux roman de Félix Gras, Les Rouges du Midi (1896), puis au film généreux de Jean Renoir, La Marseillaise (1938).
Au terme d'un rappel de la chronologie des événements, basée sur les écrits de plusieurs auteurs et quelques pièces d'archives inédites, cette étude a pour but essentiel de mettre derrière chaque nom, au moins un état civil et quelques données biographiques, permettant de sauver de l'oubli ces “cinq cents hommes sachant mourir”.
Docteur ès sciences, maître de conférences à l'Université de Provence, Georges Reynaud s'intéresse depuis plusieurs années à l'histoire des familles et du terroir marseillais. Il collabore régulièrement aux revues Provence historique, Marseille, Provence généalogie, Les amis de Jean Giono.
Du même auteur : Le logis de l'assassin : une affaire criminelle en Provence au XVIIIe siècle.