James-Alexandre comte de Pourtalès seigneur de Gorgier Chronique de ma vie 1772-1852
Ce document manuscrit est aujourd'hui conserve au château de Bandeville. près de Paris, chez son descendant le comte Hélie de Pourtalès de Talleyrand Périgord, qui m'a aimablement autorisé à le reproduire. Ce manuscrit, écrit avec un plume élégante et très lisible, comporte 51 pages, au format 110 mm de large par 140 mm de hauteur (que j'ai tente de reproduire le plus exactement possible dans la transcription). Une première transcription avait été effectuée, dactylographiée par une personne non identifiée, mais dont Robert Cramer, le cousin auteur du livre " Les Pourtalès 1300-2000 " avait eu connaissance, et dont mon ami le comte Paul de Pourtalès-Schickler m'a confié un exemplaire.
Ce document manuscrit est aujourd'hui conserve au château de Bandeville. près de Paris, chez son descendant le comte Hélie de Pourtalès de Talleyrand Périgord, qui m'a aimablement autorisé à le reproduire. Ce manuscrit, écrit avec un plume élégante et très lisible, comporte 51 pages, au format 110 mm de large par 140 mm de hauteur (que j'ai tente de reproduire le plus exactement possible dans la transcription). Une première transcription avait été effectuée, dactylographiée par une personne non identifiée, mais dont Robert Cramer, le cousin auteur du livre " Les Pourtalès 1300-2000 " avait eu connaissance, et dont mon ami le comte Paul de Pourtalès-Schickler m'a confié un exemplaire.
Cette " Chronologie " est une sorte de journal de bord, tenu par un homme, décédé à 79 ans. et il est probable qu'il l'ait rédigé d'un seul jet, peut-être à partir de notes.
L'auteur de ces lignes, James Alexandre de Pourtalès (1776-1855) est né à Neuchâtel en Suisse, alors propriété " privée " du roi de Prusse. 11 est le second fils de Jacques-Louis de Pourtalès, le plus grand négociant de la région (qu'on a surnommé le " Roi des négociants ") et de Rosé de Luze, issue d'une famille huguenote de Saintongc, qui avait donné les plus importants " indienneurs " (fabricant de tissus imprimés) de Suisse. Egalement issu d'une famille huguenote émigrée des Cévennes, Jacques-Louis Pourtalès, dont la mère est née de Luze, épouse une nièce " à la mode de Bretagne " et achète en 1802 la grande seigneurie de Tloskau (Tloskaw) en Bohème, au sud de Prague. Aussi il obtient en 1811 l'anoblissement héréditaire en Autriche, avec le litre de chevalier et l'agrégation dans l'ordre équestre de Bohème (ainsi tous ses descendants peuvent porter la particule).
James-Alexandre, ne en 1776, est d'abord élève à Hanau en Hesse avec ses frères (1783-1788). Ils sont ensuite éduqués à Chelsea, en Angleterre (1790-1791). Dès 1795 à 19 ans, il étudie vaguement à Cambridge (Trinity Collège), mais son père l'emploie l'année suivante et notre auteur avoue que " il (son père) m'a fait travailler de manière à me dégoûter de l'état de négociant ". Deux ans plus tard (juin 1797), il déclare que " mon père achève de me donner le dégoût des affaires ".
Notre auteur sera donc le parfait gentleman de la première partie du XIXèmc siècle : il est un des rares aristocrates cosmopolites de son temps, il est né en Suisse, il est citoyen de Prusse (où il recevra le titre de comte, ainsi que ses frères en 1814), il possède les châteaux qu'il a achetés en France (Bandeville 1806, Le Plessis-Mornay 1811), en Suisse (Gorgier, acheté en 1813), Glumbovitz (Alt Rcichenau) en Silésie (1817) etc.