Georges Lallemand 1878-1970
Très tôt orphelin de père et mère, Georges LALLEMAND fut élevé par ses grands-parents maternels et entra à l'âge de 16 ans, en 1894, à la maison Werlé, comme beaucoup appelaient alors la société Veuve Clicquot Ponsardin.
Très tôt orphelin de père et mère, Georges LALLEMAND fut élevé par ses grands-parents maternels et entra à l'âge de 16 ans, en 1894, à la maison Werlé, comme beaucoup appelaient alors la société Veuve Clicquot Ponsardin. Il prit sa retraite le 1er janvier 1952 après 58 ans de bons et loyaux services, notamment auprès de bertrand de Mun, président de la société jusqu'en 1950, avec qui il noua une relation d'une particulière densité, illustrée à travers une correspondance ininterrompue de 1950 à 1962.
Erudit passionné d'histoire, Georges LALLEMAND concentra ses recherches et ses écrits sur ce qui lui tenait le plus à coeur. son employeur d'abord, Veuve Clicquot Ponsardin ; le monastère de la Visitation de Reims ensuite où était entrée sa fille ainée en 1928; Hermonville enfin, gros bourg près de Reims, et terre natale de sa belle famille depuis des lustres.
Sur Veuve Clicquot, Georges LALLEMAND a surtout porté son regard sur deux personnages importants aux carrières politiques étrangement semblables : Le baron Ponsardin, industriel du textile et père de celle qui devait, très vite, à la mort de son mari, devenir la Veuve Clicquot; Edouard Werlé, d'origine rhénane, qui sut gagner la confiance de madame Clicquot au point de diriger la maison jusqu'à sa mort. Tous deux furent en outre sous les deux règnes impériaux, maires de Reims, députés au Corps Législatif, présidents de la Chambre de Commerce et du Tribunal de Commerce, illustrant la relation très intime qui a longtemps existé entre la Veuve Clicquot et la ville de Reims. bertrand de Mun d'ailleurs devait au XXeme siècle, leur emboîter partiellement le pas.
Les recherches très poussées qu'a faites Georges LALLEMAND sur les origines de l'histoire du monastère de la Visitation à Reims, en souvenir de sa fille ainée morte en 1943 ont donné lieu à quatre conférences prononcées entre 1957 et 1959 devant les moniales au couvent lui-même. Elles témoignent des aléas de la vie de ces institutions et de la dureté de la condition monacale à cette époque et intéresseront à la fois les amoureux du vieux Reims et les spécialistes de l'histoire religieuse.