Dictionnaire généalogique des habitants d'Estaimpuis

L'abbaye Saint-Martin de Tournai est collateur de la cure d'Estaimpuis sous l'Ancien Régime pour avoir reçu l'autel de Baudry, évêque de Noyon-Tournai, en 1112. La paroisse sera rattachée au doyenné de Templeuve par Mgr Hirn en 1803 après avoir appartenu aux doyennés d'Helchin, de Roubaix (1589-1593) et d'He1chin wallon. Par son décret du 1er janvier 1979, Mgr Huard a créé un doyenné de Pecq-Estaimpuis qui groupe les paroisses de ces deux entités. Notons que la population d'Estaimpuis comprend une minorité protestante suffisamment importante pour s'être fait bâtir un temple.

            Si l'abbaye Saint-Martin était décimateur dans la partie tournaisienne du village (175 bonniers 600 verges au XVIIème siècle) avant de céder sa part au desservant (fin du même siècle), le chapitre Saint-Pierre de Lille avait juridiction sur la partie flamande d'Estaimpuis (57 bonniers); celle-ci fut incorporée au Tournaisis par le décret du 23 décembre 1653 de l'archiduc Léopold, gouverneur-général. Confisquée au comte de Hornes, l'illustre décapité de la Grand' Place de Bruxelles, la seigneurie principale fut attribuée aux della Faille pour qui elle fut érigée en baronnie par Charles II (1676); ils la conservèrent jusqu'à la Révolution.

            L'histoire d'Estaimpuis est marquée par l'incendie de l'église par des troupes françaises en 1693.

            La population ne dut connaître que les travaux agricoles l'été et le tissage à domicile l'hiver. Au XIXème siècle, l'ouverture d'une filature donna du travail à une centaine de personnes. Des dernières années du XIXème siècle à la veille de la Deuxième Guerre mondiale, la population subit une agmentation constante due au développement de l'industrie textile dans l'agglomération de Roubaix-Tourcoing.