La dynastie de Croÿ
On trouve les premières traces de la Maison de Croÿ au XIIe siècle, en Picardie. Elle a pris son nom du village de Crouy-Saint-Pierre (Somme), ce qui explique que le nom Croÿ se prononce toujours en français "crouï" (et non crouille). Ce sont alors de petits seigneurs locaux sans fortune ni influence.
On trouve les premières traces de la Maison de Croÿ au XIIe siècle, en Picardie. Elle a pris son nom du village de Crouy-Saint-Pierre (Somme), ce qui explique que le nom Croÿ se prononce toujours en français "crouï" (et non crouille). Ce sont alors de petits seigneurs locaux sans fortune ni influence.
C'est Antoine Ier le Grand de Croÿ, sous le règne de Philippe le Bon qui va favoriser l'ascension de la famille. Il arrive à obtenir l'oreille du prince en devenant son plus proche conseiller, notamment dans la dernière décennie de son règne. Les Croÿ deviennent alors le clan le plus important de la cour, obtenant gouvernements, titres et largesses. Ils s'attirèrent la haine du reste de la noblesse burgondo-flamande par leur position de favoris, d'autant qu'Antoine était considéré comme une sorte de nouveau-riche, un petit seigneur obscur venu de France et monopolisant à son profit l'attention d'un prince vieillissant. Antoine entra alors en conflit avec le comte de Charolais, futur Charles le Téméraire. L'héritier déjà en âge de régner n'appréciait que peu ce clan "parasitaire" qui captait la régence alors que lui-même était exclu par son père du gouvernement. Lors de son "coup d'état", Charles accusa les Croÿ de travailler pour la France et fit déchoir les Croÿ et les Rubemprés, leurs alliés, de leurs places de chevaliers de l'ordre de la Toison d'or. Ils furent bannis et beaucoup trouvèrent refuge à la cour de France, dont le roi n'était que trop content de pouvoir nuire à son encombrant cousin.