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Les capitaines gascons à l'époque des guerres de religion
La Gascogne, depuis longtemps terre d'origine de nombreux soldats, est au moment des guerres de religions une véritable pépinière de "capitaines". Pourquoi ?
La Gascogne, depuis longtemps terre d'origine de nombreux soldats, est au moment des guerres de religion une véritable pépinière de "capitaines". Pourquoi ? Une petite noblesse gasconne, avide de gloire et de fortune est sevrée de guerres d'Italie et privée de l'exutoire qu'est l'Amérique pour ses voisins espagnols. Or, plus que jamais l'idéal chevaleresque dicte sa loi, surtout aux cadets, privés de l'ostal par les règles de succession. La guerre est conçue comme l'occasion suprême de se révéler. E y a bel et bien une attente à combler quand s'ouvrent les guerres de religion, qui prennent en Gascogne une intensité toute particulière et battent en brèche les valeurs traditionnelles. Des vocations d'impitoyables meneurs de soldats naissent au sein de la noblesse et du monde des notables. Endettés, menacés, soumis à la crainte permanente de la blessure, ces capitaines gascons vivent dans un monde du chacun pour soi. Mais le capitaine gascon peut finir par servir dans l'armée royale ou verser dans l'illégalité en devenant un véritable seigneur de la guerre. Vilipendé et parodié au XVIIe siècle, le capitaine gascon, sous l'effet du drame romantique puis du roman-feuilleton, se métamorphosera en héros positif, protagoniste essentiel du genre de cape et d'épée. On aura reconnu d'Artagnan, triomphant du mythe d'Hernan Cortès.